Liederen Satie

1. Air du poète
Au pays de Papouasie
J’ai caressé la Pouasie
La grâce que je vous souhaite
C’est de n’être pas Papouète

2. Le chapelier
Le chapelier s’étonne de constater
que sa montre retarde de trois jours,
Bien qu ‘il ait eu soin de la graisser toujours
Avec du beurre de première qualité
Mais il a laissé tomber des miettes de pain,
Dans les rouages,
Et il a beau plonger sa montre dans le thé
Ca ne la fera pas avancer davantage

3. Chanson Medievale
Comme je m’en retournais de la fontaine
Avec ma servante
Un chevalier avec son écuyer passa par le chemin
Je ne sais si l’ écuyer s’inquitéta de ma servante

Mais le chevalier ’s arrêta pour me regarder à laisse
Et il me regarda d’une telle ardeur
Que je crus dans ses yeux
Voir briller son coeur

4. La Diva de l’Empire
Sous le grand chapeau Greenaway,
Mettant l’eclat d’un sourire
D’un rire charmant et frais
De baby etonné qui soupire
Little girl aux yeux veloutés
C’est la Diva de “l’Empire”
C’est la rein dont s’éprenn’nt les gentlemen
Et tous les dandys De Piccadilly

Dans un seul “yes” elle mettant de douceur
Que tous les snobs en gilet à coeur
L’accueillant de hourras frénétiques
Sur la scène láncent des gerbes de fleurs
Sans remarquer le rire narquois
De son joli minois

Elle danse presque automatiquement
Et soulève, aoh! Très piordiquement
Ses jolis dessous de fanfreluches;
De ses jambes montrant le frétillement
Cést à la fois très très innocent
Et très très excitant

5. Daphénéo
Dis moi, Daphénéo, quel est donc cet arbre
Don’t les fruits sont des oiseaux qui pleurent?

Cet arbre, Chrysaline, est un oisetier……
Je croyais que les noisetiers donnaient des noisettes, Daphénéo
Oui, Chrysaline,
Les noisetiers donnent des noisettes
mais les oisetiers donnent des oiseaux qui pleurent…..
…..
ahhh

6. La statue de bronze
La grenouille du jeu de tonneau s’ennuie le soir sous la tonnelle
Elle en a assez d’ être la statue
Qui va prononcer un grand mot, le Mot…

Elle aimerait mieux être avec les autres
Qui font des bulles de musique
Avec le savon de la lune
Au bord du lavoir mordoré
Qu’on voit là bas luire entre les branches
On lui lance à couer de journée,
Une pâture de pistoles
Qui la traversent sans lui profiter
Et s’en vont sonner dans les cabinets
De son piédestal numéroté
Et le soir les insectes coucent dans sa bouche.

7. Elegie
J’ai vu décliner comme un songe,
Cruel mensonge! Tout mon bonheur.
Au lieu de la douce espérance,
j’ai la souffrance et la douleur

Autre fois ma folle jeunesse,
Chantait sans cesse, l’hymne d’amour
Mais la chimère caressée, s’est effacée
En un seul jour.

J’ai dû souffrir mon long martyre
Sans le maudire, sans soupirer.
Le seul remède sur la terre
A ma misère, est de pleurer